vendredi 29 août 2014

Inspirations

J'ai toujours aimé raconter des histoires. Ça fait très "cliché", de dire ça, pour un auteur, mais c'est pourtant vrai.

Attention, le petit Watto va sortir.
Je me souviens que gamin, je passais des heures à mettre en scène mes petites figurines Star Wars dans des tableaux figés. Je crois que ma mère s'inquiétait un peu de ne pas me voir les faire se battre comme le font la plupart des garçons, à grand renfort d'effets sonores à la bouche, de mouvements brusques et de confrontations physiques brutales entre, disons, Cispéo et Greedo. Non : j'étais calme, trop calme. Quand mes compositions me convenaient, je restais assis devant, me racontant les histoires illustrées par ces tableaux dans ma tête : dialogues, descriptions, pensées. Jusqu'à ce que l'aventure nécessite un nouveau tableau-charnière, une nouvelle image-clef. J'ai gardé cela pour l'écriture de mes romans en construisant mes histoires autour des ces "nœuds narratifs".

Greeeeeeeeeeat story, dude !
Adolescent, bien sûr, je suis passé à l'étape suivante : écrire pour de bon. De petites histoires que je n'ai, comme c'est souvent le cas, jamais terminées. Et c'est bien dommage, car elles étaient extraordinaires. Mais quand une nouvelle idée géniale vient en chasser une autre, on veut écrire tout de suite ce prodige, quitte à sacrifier ce qu'on faisait avant. Jusqu'à ce qu'une autre illumination prenne la suite.
Il y a quelques années, je suis tombé par hasard sur mes notes de l'époque. En fait, ce n'est pas un mal que je n'ai jamais rien terminé. Il y avait quelques bonnes idées - dont certaines que je vais peut-être reprendre, un jour, mais c'était quand même majoritairement pourri.

Burnout au boulot.
Puis vint la vraie vie d'adulte, dévoreuse d'imagination. Quoique je m'en suis plutôt bien sorti, devenu journaliste-testeur de jeux vidéo. Pendant des années, je me suis nourri de l'imagination des autres, extrapolant sur leurs univers pour injecter un peu de moi dans mes articles. C'est là, je crois, que ça a vraiment commencé à prendre forme. Je me suis essayé à différents styles, différentes approches narratives. Voyant mes collègues se jeter sur mes articles fraîchement sortis de l'imprimante et lisant les retours enjoués de lecteurs gamers, je me suis dit que je devrais peut-être m'y mettre pour de bon, à la fiction.

Et là, vous avez compris ?
À cette époque, j'ai croisé un auteur reconnu, un être d'une gentillesse extrême, qui a été le déclencheur. Peut-être - sûrement - m'a-t-il oublié (je ne dois pas être le seul à l'avoir gonflé avec plein de questions à la con), mais pour moi, ça a été une rencontre capitale. Et il m'a fait un cadeau incroyable : une disquette (oui, c'était les disquettes à l'époque) pleine de nouvelles inédites de sa plume.
Ça m'a terrorisé. Si je l'avais perdue, cette disquette, si quelqu'un la trouvait et exploitait ces textes signés de ce nom prestigieux, je m'en serais voulu à mort. À dire vrai, je n'ai pas osé lire le moindre fichier de ce rectangle de plastique. Parce que je ne me considérais pas digne de ce cadeau, mais aussi parce que j'étais terrorisé de faire une bêtise. Alors je l'ai démagnétisée, détruite, réduite en charpie. Ça me déchira le cœur, mais je me sentis soulagé, rassuré. Ces inédits étaient mieux protégés, ainsi.
Ces histoires, je suis certain de les avoir lues quelques années plus tard dans un recueil. Ce n'était donc que partie remise, Bernard. Merci.

Quand j'ai commencé à écrire En Série, des années plus tard, c'était sur les fondations de ce que cet écrivain m'avait raconté. Lui et quelques autres que j'avais eu l'honneur de croiser et embêter à leur tour. Raymond, notamment. Impressionnant de noblesse et de bonhomie.

Mais ce besoin de raconter mes histoires n'était pas encore mûr. Je crois que c'est justement parce que j'avais ma dose, en écrivant mes tests de jeux décalés, plus proches de la nouvelle que du compte-rendu technique. Jusqu'au jour où j'ai changé d'univers et ai dû adapter mes articles à de nouveaux supports où mon imagination n'avait plus droit de cité.
Le manque s'est fait sentir, mais il a fallu encore pas mal de temps pour que je trouve l'histoire qui, à mon sens, mériterait d'être écrite jusqu'au bout.

Le vrai visage du Sergent Garcia
Là encore, la vie a décidé pour moi. Une overdose de séries télévisées policières avec des tueurs trop romanesques, presque romantiques a fait germer l'idée d'un livre sur un tueur en série réaliste. Mes premières pistes narratives ne me convainquaient pas. 
Jusqu'à ce que je lise un thriller français, d'un excellent auteur très inspiré par l'imagerie hollywoodienne. J'ai adoré. L'histoire se déroulait du point de vue de l'enquêteur, à l'exception d'un chapitre, exprimant celui du tueur. Ça m'a fait flipper. Ça m'a donné envie d'une histoire entièrement lue par le méchant.
C'était ça que je devais faire ! Merci, Maxime.

Oui, mais non.
Alors je me suis lancé dans l'écriture de En Série – Journal d'un tueur. Qui a failli avoir un titre alambiqué – une erreur de jeunesse que commettent beaucoup d'auteurs, je crois. Ça a failli s'appeler "En souvenir des chimères". Joli, mais pas top.  Le titre final manque d'imagination, je vous l'accorde, mais au moins, il a le mérite d'être explicite. Avec ça, pas de risque de voler le lecteur sur la marchandise que je lui proposais. Aller au plus simple, c'est viser le cœur au plus près.

vendredi 15 août 2014

Les couvertures de Légion et de Prométhium dévoilées !

Ça y est ! Les superbes couvertures de Légion et de Prométhium pour la collection Snark de Bragelonne sont là !

J'avoue particulièrement aimer celle de Légion, flippante comme il faut. 
Celle de Prométhium est je crois très réussie également, avec son petit côté ésotérique bien sympa.



vendredi 1 août 2014

Légion / Prométhium : les précommandes sont lancées !

En attendant les couvertures, ceux que ça intéressent peuvent dès aujourd'hui précommander les versions numériques de Légion (sortie le 17 septembre) et de Prométhium (sortie le 15 octobre), dans la collection Bragelonne Snark

 

Vous les trouverez d'ores et déjà notamment... 

...sur iTunes : 

...sur Amazon Kindle : 

...sur Kobo :

...sur Carrefour Nolimstore : 


Indépendant, mais pas que. (ou : Bienvenue chez Bragelonne !)


On m'a plus d'une fois demandé, ces derniers mois - en fait, l'année et demie qui vient de s'écouler, pour quand étaient mes prochaines publications. Notamment ce roman indépendant dont je vous parle depuis quelque temps et la suite de Légion, que certains semblent attendre avec une impatience intimidante.

Sibyllin, je n'ai répondu que par des "bientôt" et autres "patience", qui ont pu étonner, sinon agacer.

Aujourd'hui, je vous dévoile enfin pourquoi ce délai : sa raison est tout simplement "pour le meilleur".

Cela faisait longtemps déjà que ça me travaillait. Depuis que j'ai commencé à revenir sur mes premiers textes publiés, tous bardés de défauts de jeunesse, la faute à l'impétuosité du jeune auteur indépendant. 

Comme vous le savez peut-être, je les ai tous révisés, mais cela m'a aussi amené à m'interroger pour les textes inédits, sur lesquels je ne voulais pas réitérer les mêmes erreurs.

D'où mon envie de travailler avec une équipe éditoriale solide.  
Cela fait longtemps que j'ai des contacts avec différentes maisons d'édition, mais celle avec qui j'ai toujours pensé avoir le plus d'affinités (notamment parce que je suis depuis longtemps acquis à leur catalogue, en bon vieux geek), c'est Bragelonne.


Forcément, l'envie de travailler avec cette maison d'édition m'a titillé.
Ça tombe bien, il semblerait que cette envie soit réciproque.
Je suis ainsi ravi et honoré de vous annoncer que mes prochains titres sortiront chez Bragelonne.



Vous comprenez ainsi pourquoi Légion a disparu depuis plusieurs mois de mon catalogue auto-édité. Le texte a été retravaillé, amélioré et un peu modifié. J'en ai profité pour y distiller quelques petits clins d’œil à sa suite. Enfin, à ses suites. Ce roman ressortira donc chez Bragelonne Snark très bientôt, au mois de septembre. Prométhium suivra en octobre.

Et ensuite... on en reparlera après.

Je ne laisse pas pour autant l'auto-édition derrière moi. J'ai toujours été convaincu et ai toujours clamé que les deux mondes n'étaient pas ennemis, mais bien au contraire complémentaires. 

Et surtout, c'est grâce à l'auto-édition que cette histoire se construit. Grâce à vous, lecteurs, qui m'avez offert un succès numérique - plus de 30.000 de mes romans et nouvelles se sont frayé un chemin jusqu'entre vos doigts ! - dont je ne reviens toujours pas. 
Il est pour moi inconcevable d'abandonner ce système, en espérant que vous me renouvellerez votre confiance dans cette nouvelle étape.

A très bientôt, pour des dates, des couvertures, peut-être autre chose...

 
(et ça, c'est un snark dans Half-life, pour ceux qui se demanderaient)